Une parabole très ancienne
J’ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps-là les dieux habitaient encore sur terre.
Un jour, un homme, un vieux fermier vint voir le Dieu du temps et lui dit : « Écoute, il se peut que tu sois un Dieu et que tu décide du temps mais une chose est certaine, tu n’es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba de l’agriculture. Tu as quelque chose à apprendre ! »
« Soit » répondit le Dieu « quel est ton conseil ? »
Le fermier poursuivit :«Pendant cette année, permets que les choses se passent comme je l’entends, puis vois ce qui arrive et la pauvreté disparaîtra ! ».
Une année parfaite accordée au fermier
Le Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu’il y avait de mieux. Pas de tonnerre, pas de vent violent, pas de danger pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu’il voulait du soleil, il y avait du soleil, lorsqu’il désirait de la pluie, il y avait de la pluie et autant qu’il en voulait. Cette année-là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n’y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda au Dieu : « Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? »
Le Dieu répondit : «Parce qu’il n’y a pas eu de défi, parce qu’il n’y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l’âme à l’intérieur du blé ».
Moralité de cette histoire
Sans un peu de lutte le bonheur perd tous son sens
Si vous n’êtes qu’heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C’est comme si quelqu’un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc. Jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C’est ce que qu’on appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser-aller se trouve l’abandon. Vous dites : « Que ta volonté soit faite » et aussi « Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd’hui, il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m’écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu’est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m’écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire ! ».
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l’immensité de la bénédiction de la vie, que l’abondance vous soit offerte à chaque instant !
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